LEVETIRA a écrit:Tout à été dit!!!A nous d'agir!!! Ne nous laissons pas faire.
Qui a d'ailleurs eu la "merveilleuse idée" de distinguer
les Padhues paramédicaux aux autres???Il faut vraiment arrêter
toute cette mascarade. Nous sommes tous PADHUES et non PARAMADHUES!!!!!!!
Je pense en effet qu'il n'existe aucun paramédical parmi les PADHUE. Il n'y a que des PADHUE que le système a contraints à se contenter de ce genre de statut pour survire. N'oublions pas qu'ils sont D'ABORD MEDECINS avant d'être quoique ce soit d'autre, par dépit ou quelque soit la raison.
Après je pense qu'une solution commune n'est pas possible parce que les profils ne sont pas les mêmes. On ne saurait avoir la même exigence envers quelqu'un qui a travaillé 5 ans comme Faisant fonction d'interne qu'envers quelqu'un qui a travaillé 5 ans comme IDE ou aide soignant.
Je pense pour ma part que tous doivent être autorisés à passer une épreuve de vérification des connaissances car tous ont un doctorat en médecine étranger, mais au niveau du contenu de l'exercice probatoire, ça devrait être adapté au cas par cas.
Voilà mon avis mais surtout cessons la guéguerre entre nous. Tout le monde peut se plaindre et crier à l'injustice, mais ça ne fait pas avancer les choses. Moi j'ai passé la PAE liste A en 2007, puis trois ans d'assistant spécialiste puis un an d'attente pour inscription à l'ordre le 15 décembre dernier. J'avais fait deux ans de FFI avant de passer le concours. Aujourd'hui d'après le nouveau décrèt si j'avais échoué trois fois j'aurais pu me représenter à l'examen et pas au concours, sans même faire d'année probatoire après la réussite, ce qui va être le cas de plein de mes collègues qui étaient candidats en même temps que moi en 2007 et qui n'ont pas eu la chance de réussir. Je pourrais dire "c'est injuste, qui va me rendre ces trois années?" mais non, il faut voir les choses différemment. J'ai eu plus de chance que ceux qui étaient là avant moi, et ceux qui arriveront après moi aurons plus de chance que moi, ainsi de suite. C'est comme ça... Les droits des PADHUE sont évolutifs et grandissent en qualité année après année grâce au travail du syndicat qui chaque année améliore un peu leur situation et augmente les chances de s'en sortir pour les PADHUE. Il faudrait donc dans un premier temps être reconnaissant et participer un peu plus à la lutte qu'on ne se plaint, et dans un deuxième temps arrêter de dénigrer le collègue d'à côté sous prétexte qu'il travaille comme paramédical et qu'on a eu un meilleur sort que lui.
Pour illustrer ce que je dis, j'ai ma propre histoire. Je suis arrivé en France en 2005, par Grenoble. Je connaissais personne, j'avais pris aucun renseignement avant de venir, et j'étais très naïf. Je pensais que mon diplôme de médecin vallait quelque chose ici. A ma première demande d'équivalence il m'a été remis un papier qui m'autorisait à bosser comme aide soignant. Ca a été un gros choc, mais en même temps ça m'a appris l'humilité, car j'en avais besoin, je me prenais pour un grand médecin super doué puisque j'avais toujours brillament réussi mes études et j'étais très fier. Mais ça ne s'arrêtait pas là... Il fallait pour trouver un poste d'aide soignant faire le tour des maisons de retraites du coin, je dois dire que ça coinçait parfois parce qu'il n'y avait pas de place et d'autres fois parce que j'étais confronté au racisme plus ou moins culturel des pensionnaires ( les gens vivent très vieux dans le coin ) et je n'ai jamais pu avoir de poste après avoir fait le tour d'au moins 10 institutions... L'hôpital non plus ne voulait pas de moi car en aides-soignants ils avaient leur compte et pour un poste d'infirmier il fallait qu'ils demandent une autorisation aux autorités départementales pour m'engager comme faisant fonction d'IDE et comme il s'agissait d'un CHU qui formait des infirmiers, ils n'en avaient pas absolument besoin non plus. Je n'ai jamais pu bosser comme aide soignant ni infirmier, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. J'aurais trouvé, j'aurais pris, pour survivre car j'en avais besoin. Quand j'ai enfin pu signer pour un contrat d'aide soignant, c'est un gros coup de chance qui m'a permis de trouver à la même période, un poste de FFI en Bretagne, dans un service d'urgence qui n'avait pas le choix et qui d'ailleurs avait du demander une dérogation pour m'engager sur ce statut, puisque je n'étais pas spécialiste et qu'on avait le droit de prendre un FFI que dans le cadre de l'afs ou l'afsa à l'époque. A partir du moment où j'ai eu ce poste, j'ai repris confiance et la suite est venue d'elle même. J'ai donc eu dans mon malheur bcp de chance, et il est hors de question de stigmatiser le PADHUE paramédical car c'est quelqu'un qui en a dans le ventre, qui supporte toutes les frustrations possibles, qui a de grosses capacités d'adaptation et qui mérite encore plus que tous les autres notre respect et notre soutien. J'aurais eu un poste d'infirmier à la période où j'en cherchais un, je serais peut être pas inscrit à l'ordre aujourd'hui. Ca c'est joué à peu près à deux ou trois jours près alors quelle est la différence entre moi et les paramédicaux? Une différence de chance, c'est tout. Donc arrêtons le délire.